Des Explorateurs réalisent une première mondiale en accomplissant le tour du lac Titicaca en kayak

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TitiKayak-map-end-first-kayak-titicaca[1]Deux explorateurs, Louis-Philippe Loncke et Gadiel Sanchez Rivera ont accompli une expédition unique sur le lac Titicaca, le plus grand lac d’Amérique du Sud.

Ils ont quitté Puno au Pérou le 17 of août et ont bouclé le tour 38 jours plus tard ayant pagayés près de 1100km. L’objectif principal était d’explorer le lac comme jamais auparavant en suivant de près la côte et en prenant des points GPS et photos des paysages. Loin de penser qu’ils allaient faire face à un hiver très froid. Pendant l’expédition, une vague de froid intense a frappé et tué des habitants de la région de Puno qui subissait les plus fortes neiges depuis 30 ans.

Ils avaient des rations de vivres limitées et ont acheté plus lorsque cela était possible. Gadiel, qui était pour la première fois en altitude, a perdu 4kg après une semaine et Louis-Philippe a perdu  12kg à la fin de l’expédition. “Pendant 4 semaines, nous nous levions le matin dans un froid qui gelait tout: tentes, kayaks, doigts et orteils. On était préparé au gel mais à des conditions si froides. On avait chaud vers 8 heures du matin lorsque le soleil nous réchauffait”.

Tempêtes et poste frontière

S1990054A la fin de la première semaine, la paire était bloquée durant 2 jours à cause d’une tempête qui créait des grandes vagues et de la foudre. “Lorsque la tempête commença, nous étions incapable de rejoindre la côte qui était un long mur de falaises. I a fallu continuer des heures durant jusqu’à une plage”.

Au dixième jour, ils arrivaient à la frontière entre le Pérou et la Bolivie. Ils demandaient s’il était possible d’estampiller les passeports, de retourner au Pérou et de repasser la frontière dans le lac quelques heures plus tard en kayak. La police ne comprit pas et commença à avoir des soupçons.

 “Nous avons été interrogés pendant des heures à  la frontière entre les deux pays car la police voulait savoir ce qu’était un kayak et fouiller ces kayaks pour vérifier qu’ils ne contenaient pas de substances illégales. Après deux jours de paperasseries et d’attente ils sont devenus nos amis.”

La science pour un lac en danger

S1640005Le bord du lac peut reculer dans le futur s’il y a un apport d’eau insuffisant via la pluie et les rivières ; ainsi que si l’évaporation normale du lac augmente. Savoir où se trouve la frontière entre l’eau et la terre aujourd’hui a été réalisé par la prise de points GPS. En même temps, des photos ont été prises. Ils ont créé le premier inventaire photographique géo localisé des côtes du lac. Celui-ci peut être utilisé pour mesurer l’évolution future des côtes. C’est le même principe utilise pour mesurer le retrait des glaciers. Les premiers kilomètres de lac sont très peu profonds donc sensible à une disparition rapide.

Un champ de plante totora (roseau) est souvent une zone impénétrable comme de la jungle sur l’eau. Régulièrement les explorateurs étaient prisonniers d’un labyrinthe jusqu’à la nuit tombée et il leur fallait se battre pour éviter de passer une nuit dehors dans le kayak. « Je me sentais comme dans un jeu vidéo où il fallait collectionner des points GPS et des photos à chaque km de côte. Dans la totora nous étions souvent perdu pendant après le coucher du soleil. Lorsque nous n’avions pas la lumière de la  pleine lune, nous ne pouvions rien voir. Il fallait des heures pour trouver un bout de côte boueux pour camper en sécurité.”

S1930050Le lac est sujet à une pollution forte par des produits chimiques venant d’industries qui l’empoisonnent.  La plupart des villes du Pérou et de Bolivie autour du lac n’ont pas ou peu de centrale d’épuration des eaux ou de recyclage. Tous les déchets finissent dans le lac via les rivières ou évacuation des eaux. “Nous avons également essayé de faire prendre conscience aux gens rencontrés du problème de la pollution par le plastique. Ils ne savaient pas que le plastique polluait en se dégradant, puis en entrant la chaîne alimentaire par les poissions, les plantes  l’eau du lac qu’ils boivent directement. Comme dans nos pays,  on retrouve des bouteilles et sacs en plastique dans l’eau. Il faut stopper cela en information correctement”.

Les pays riches possèdent la technologie et les ressources financières pour investir dans la purification des eaux du lac et terminer cette pollution avant que la plus grande réserve d’eau douce d’Amérique du sud ne soit perdue.

Louis-Philippe dit: “Le jour avant le départ, on nous indique que les vents au mois d’août sont imprévisibles et que l’expédition serait difficile. Mais nous n’avons jamais pensé qu’effectuer nos mesures scientifiques serait difficile. Atteindre la côte en kayak lorsque c’est une falaise ou des rochers est dangereux car une vague pourrait nous pousser. Cela m’est arrivé une fois, une vague m’a soulevé e déposé en hauteurs sur des rochers. Si j’avais perdu mon équilibre j’aurais atterri la tête dans l’eau, coincé, avec un kayak chargé de 60kg sur moi. J’aurais été noyé. J’ai eu très peur.”

Le chef d’expédition, l’explorateur Belge Louis-Philippe Loncke est membre de l’Explorers Club, est porteur de torche Olympique (Londres 2012) et ambassadeur pour le Jane Goodall Institute Belgium.

Le Péruvien Gadiel Sanchez Rivera est connu pour avoir été le guide de l’expédition “Walking the Amazon”. Il a marché pendant 2 ans avec le Britannique Ed Stafford le long du fleuve Amazone. Le  documentaire “Walking the Amazon” fût montré sur Discovery Channel dans 100 pays.

L’expédition portait le drapeau 117 de l’Explorers Club.

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TitiKayak en chiffres:

  • Jour habituel en expédition: lever à 5h30, pagayer de 7h à 18h.
  • 1500 photos of de paysages géotaggées
  • 90 photos sous-marines  pour étudier l’habitat de la grenouille géante du lac en danger
  • 979 points GPS pour situer le bord du lac en AOUT-SEPT 2013
  • 9 heures de rush vidéo en HD.

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Voici une video de la télévision Flammande. Vous y verrez le terrain : eau normale, plante totora quasi impénétrable où il faut trouver des canaux ou passages et ce que les 2 explorateurs appelaient LA SOPA, la soupe d’algues qui les ralentissait


Nouvelle vidéo en français de la RTBF

CONTACT

Blog: http://louphi.blogspot.com/search/label/Titicaca
Profil : http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Philippe_Loncke

SCIENCE:

Inventaire Photographique: http://goo.gl/IL7o8z (ajout des coordonnées GPS en cours)

Voir notre article précédent sur l’expédition

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