Qu’est ce qui peut pousser un couple à partir 4 mois sur les routes en direction de Rome avec 3 enfants en bas âge qui ne marchent pas dans une carriole tirée par un âne ? Qu’ont-il trouvé après 1 300 kilomètres de marche ?
Pour connaître leurs motivations après un voyage de noces à Jérusalem, lisez « En chemin vers Rome », le récit de ce périple avec leurs découvertes, les belles rencontres mais également les moments de doutes, les tensions dans le couple, la vision et l’adaptation de leurs 3 filles à ce parcours chaotique.
L’auteur, Edouard Cortès, finit par avoir une forte complicité et de la reconnaissance pour Octave, l’âne qui les accompagne. Le chapitre qui lui donne la parole permet d’ailleurs de prendre un peu de recul sur les difficultés qu’ils rencontrent.
A la fois une quête spirituelle mais aussi et surtout, comme la plupart des marcheurs, une introspection.
Des photos permettent d’illustrer leur quotidien et de prolonger le voyage.
Quelques extraits
Pourquoi partir en pèlerinage à pied avec un âne quand l’avion porte à Rome en moins d’une heure et demie ? Jetons sur le papier la liste, non exhaustive et sans ordre d’importance, de quelques raisons :
- Prendre du temps et en perdre.
- Perdre les kilos accumulés dans l’hiver.
- Faire des rencontres sur un réseau de chemins plutôt que sur des réseaux sociaux.
- Marcher cinq kilomètres par heure plutôt que courir toute la journée.
- Se soucier uniquement du temps présent. Pas de programme, aucun rendez-vous.
- Arrêter de rêver mais vivre un rêve.
- Apprécier l’eau d’une fontaine, l’ombre d’un arbre, le toit d’une grange.
- Se contenter de ce que l’on a.
- Ne plus répondre aux mails et ni au téléphone.
- Redonner de l’importance à notre vie intérieure par une marche à l’extérieur.
- ….
Ô explorateur et autre nomade qui souvent, comme moi, a cherché tes limites aux confins de la terre, je connais désormais une expédition plus exigeante encore. Une aventure où le sens de l’effort n’est pas un acte de bravoure mais une nécessité. J’ai déjà bercé des nuits durant nos filles sans sommeil, repensant à la nuit de mitraille passée en zone tribale afghane.
Comment l’enchantement d’un espace peut-il faire oublier la peine qu’il faut pour le parcourir ?
Qu’est-ce qui distingue le pèlerin du randonneur ? L’intention peut-être. Le randonneur fera des rencontres, le pèlerin se laissera rencontrer. Le randonneur visitera des églises, le pèlerin se laissera visiter. Le randonneur marchera, le pèlerin se laissera porter.
Dans la lignée de cette démarche, une partie des droits d’auteur de ce livre est reversée à des hébergements pour pèlerins sur les chemins de Compostelle et de Rome.
Edouard Cortès est également l’auteur d’Un chemin de promesses, écrit avec sa femme Mathilde et publié aux éditions XO.
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Eve
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