Sandchronique #1 : Marcher ou ne pas marcher, telle est la question !

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Une chronique de Sandrine Chamussy, notre globetrotteuse avignonaise de 27 ans, qui a entrepris il y a maintenant un an de réaliser un tour du monde à pieds.

Vous retrouverez régulièrement les chroniques de Sandrine qui nous fait bénéficier de son expérience en fonction de son humeur, bonne ou mauvaise, mais toujours de façon pertinente.

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Les gens mixent souvent le trekking et la marche, voici un aperçu des différences observées. La marche pour un week-end et la marche au long court n’ont pas beaucoup de points en commun hormis le fait de poser un pied devant l’autre et de recommencer. Qu’y a t’il donc de si différent ?

La taille du sac : quand je partais pour une rando à la journée ou au WE, j’avais tendance à le bourrer de plein de bêtises pour les « si jamais… » genre 2 fois trop de nourriture, si il pleut, si il fait frais, si il y a une rivière en chemin pour se baigner, si je vois d’autres randonneurs, si je reste dormir il faut ça et ça et des habits de rechanges etc… Bref je partais avec un 70 litres. Pour un marcheur au long court, on regroupe plusieurs « si » en un seul objet pour faire le plus léger possible car des kilos superflus après quelques jours deviennent une vraie charge. On prend tout en ultra light et le plus petit possible : mini crayon, mini carnet, mini brosse à dent, mini shampoing, 1 seule petite casserole pour manger dedans (pas besoin de s’encombrer d’assiettes qui fait plus de poids et plus de vaisselle)… Donc maintenant j’ai un 55+15 litres très rarement plein.

La nourriture : Comme tout le monde, si je pars juste en WE ou rando à la semaine, je suis la première à bourrer mon sac de chocolat, barres de céréales, différents mets à faire selon mes envies. Depuis que je suis au long court, c’est moins j’en porte mieux c’est ! Un paquet de vermicelles, 3 soupes, du sel et un paquet de cacahuètes (bien moins cher et aussi calorique que les fruits sec) sont suffisants. Le reste ? En fonction de ce qu’on trouve dans les magasins locaux. En théorie, on est censé bien s’alimenter avec tout plein de protéines mais en pratique, on adore se jeter sur les pizza, sandwichs… Le régime le plus équilibré du monde…

Le mental : A court terme, je pars avec une carte topographique, souvent avec le chemin imprimé ou tracé dessus et je suis sure (ou presque) d’arriver au point défini pour la nuit qui est un refuge ou le retour au bercail. En version longue, trouver une carte relève presque de la chance. On ne sait pas vraiment ou on va (un nom de ville 100 bornes plus loin) quand on s’arrêtera, ni où. C’est au petit bonheur selon l’humeur et l’envie du jour. Ça a bien sur un coté surprise et découverte mais ça peut aussi être fatiguant pour les nerfs si on aime la stabilité.

Donc voici les principales différences entre les 2 types de rando, il y en a beaucoup d’autres minimes. Mais pour résumer c’est un mode de vie différents avec le rythme dans le premier cas rando repos rando repos repos repos… et dans le 2e cas rando rando rando, repos, rando rando rando. En plus il faut survivre à toute les conditions météos ou monter, descendre, monter, descendre n’est pas de tout repos physiquement et mentalement.

Le blog de Sandrine

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Sandrine

Je suis une jeune infirmière de 27 ans qui est partie à la découverte du monde un matin du 4 juin 2011. Le trip? Le faire en marchant et en prenant mon temps pour m'insérer dans la vie locale des pays traversés. Je n'ai aucun itinéraire précis ni de date de retour. Le voyage avance en fonction de mes envies et des rencontres. Comme le dit Lao Tzu : "un bon voyageur n'a pas de plan fixe et pas l'intention d'arriver". Après la traversée de l'Europe à pieds, me voici partie à la rencontre de l'Amérique du sud en voilier avec en bonus un arrêt aux Caraïbes.

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