10 000 km en ski, kayak et vélo, 1 an d’aventure en live : le défi continu pour l’aventurier Belge Arnaud Maldague

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Le Mississippi en Kayak de sa source à son embouchure. Crédit photo : Arnaud Maldague

Il n’a pas commencé par le plus facile : le grand nord canadien en plein hiver. Des températures de -40°c , un soleil qui passe au-dessus de l’horizon seulement 3 heures par jour, le blizzard, la solitude … En comparaison , les 3800 km qu’il parcourra plus tard sur les méandres du fleuve Mississippi, de sa source à son embouchure pourraient presque passer pour une promenade de santé : « La descente du fleuve s’est déroulée comme un charme » déclare Arnaud.

Les débuts étaient plutôt incertains lorsqu’Arnaud a quitté il y a un an le petit village Inuit isolé de Kugaaruk en traînant dans ses deux pulkas les 160kg de vivre et d’équipements nécessaires à une autonomie de 3 mois dans le grand nord. « Tu vas te planter et je vais devoir venir te secourir » lui lance un habitant du village qui assiste à son départ.  1700 km, une attaque nocturne d’ours polaire, une engelure au gros orteil et 110 jours plus tard, Arnaud arrive à Churchill, la Capitale Mondiale des ours polaire. « Je suis très fier d’avoir accompli la traversée de l’Arctique Canadien, c’était loin d’être gagné d’avance. C’était une course contre la montre avant que la glace et la banquise ne fondent  et aussi la partie la plus dangereuse de l’expédition. Jai énormément appris et grandi à travers cette première étape« .

Dans l’arctique Canadien en hiver. Crédit photo : Arnaud Maldague

Encore 20 000 km à parcourir et des défis importants à relever

Le jeune aventurier qui a fêté ses 29 ans au beau milieu de l’arctique s’est fixé comme objectif de rallier l’extrémité de l’Amérique du sud, sans utiliser le moindre moyen de transport motorisé. C’est par la pratique de différentes disciplines sportives qu’Arnaud compte parcourir 30000 kilomètres. Ainsi le grand nord a été franchi en ski et snow-kite, le Mississippi descendu en kayak et le reste parcouru à vélo. Ce dernier mode de voyage, Arnaud en avait déjà l’expérience : « Ayant déjà parcouru 13 000 km de Bruxelles à l’Australie, je sortais moins de ma zone de confort. Malheureusement, Il n’est pas toujours possible de sortir des grands axes routiers. Parfois ce sont les seules routes, comme en Louisiane et au Texas« .

A vélo sur la ligne de chemin de fer abandonnée de la Baie d’Hudson. Crédit photo : Arnaud  Maldague

Avec encore 20000 kilomètres à parcourir, Arnaud va assurément avoir l’occasion de sortir à nouveau de sa zone de confort : « J’ai deux très gros challenges qui arrivent : traverser la mer des Caraïbes à la voile et l’Amazonie à pied et en pirogue. Cela risque d’être stressant et très difficile. »

S’il franchi ces étapes, Arnaud ajoutera également l’équitation à son programme sportif afin de traverser une partie de la Patagonie puis il terminera à pied vers Ushuaïa.

se sentant très bien autant physiquement que moralement dans son expédition, Arnaud ne redoute pas les nombreux mois de route qui se profilent encore devant lui même si il y a de quoi bouleverser un rythme de vie :  » Les jours de la semaine ne signifient  plus rien pour moi depuis longtemps tandis que saisons, température, durée du jour et heure de lever du soleil prennent une importance considérable.« 

Une aventure intégralement partagée en Live

Pas de réseau téléphonique, pas d’alimentation électrique ! Pourtant, dès son départ, la progression d’Arnaud était suivi heure par heure par une communauté captivée qui surveillait avec fébrilité la progression du compteur kilométrique alors qu’Arnaud peinait à traîner les 160 kg de sa charge. Avec sa balise de géolocalisation et son dispositif de communication par satellite, il partage sur liveXplorer ses efforts quotidiens, ses impressions, les photos des paysages qu’il traverse. On voit les températures ressenties chuter parfois vers les -50°c, on constate sur la carte son isolement et on partage sa satisfaction lorsque les conditions lui permettent d’utiliser sa voile de kite pour augmenter sa distance moyenne journalière.

La délicate gestion d’une aventure au long court

Malgré un manque de financement permettant d’assurer la totalité de son expédition, Arnaud a décidé de partir et s’est résolu à devoir gérer au fur et à mesure les aspects logistiques, la recherche de sponsors et la communication autour de son défi. « La gestion de l’expédition est énergivore et chronophage, je manque de temps et de ressources et il est arrivé que ça pèse sur mon moral en constatant la charge de travail. Mais je dois continuer à aller de l’avant. » Le prochain problème auquel Arnaud devra s’attaquer une fois qu’il aura atteint le Bélize à vélo : Trouver un bateau pour sillonner la mer des Caraïbes. Un bateau  bien sûr qu’il ne connaitra pas et qu’il devra apprendre à dompter … Mais après tout, n’est ce pas ça l’aventure ?

Dans le grand nord : une engelure à l’orteil difficile à soigner . Crédit photo : Arnaud Maldague

Suivre l’aventure d’Arnaud Maldague

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Fondateur du site Un Monde d'Aventures, je suis un passionné des grands espaces sauvages et des mondes polaires. J'ai réalisé plusieurs raids autonomes au Groenland et en Laponie. J'aime partager ma passion à travers ce site. Voir tous les articles écrits par François - En savoir plus sur François

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