Aujourd’hui, je vous présente Tatiana Chatel, une slackeuse de 27 ans qui habite la région parisienne. Elle est enseignante mais sa passion depuis maintenant 2 ans et demi, c’est le slackline ou plus précisément, le jumpline. C’est même l’une des rares filles en France à faire du Jumpline. Sur les compétitions, c’est même la seule.
Elle a créé l’association Slacklinkers 91, la première association de slackline en Île-de France. Son objectif, réunir de façon conviviale des passionnés mais aussi organiser des événements ou des rassemblements autour du slackline.
Pour progresser dans sa pratique, Tatiana est aidée par Slackzone, son partenaire Allemand, Cela lui permet de s’entraîner sur du matériel de dernière génération ainsi que de participer à des compétitions.
Tatiana a également écrit un petit texte, un peu sur le ton de l’humour, intitulé « Le Slackline pour les nuls ». A lire pour se mettre de bon humeur.
Cher lecteur, te voilà intéressé par le slackline … c’est bien ! Tu cherches à en savoir un peu plus …. c’est mieux ! voyons ce qu’on peut faire pour toi d’une manière un peu légère pour répondre à tes interrogations.
Premièrement oublie le mot funambule … tu l’utiliseras pour parler de ta pratique d’une manière poétique mais en attendant le terme exact c’est « slackeur » et je dois te tenir informé de quelques petits traits de caractère car le slackeur est un être assez singulier !
– Le slackeur est par définition un fétichiste des pieds, il y aura toujours dans son appareil photo des gros plans de pieds dans toutes les positions et de toutes les natures : pieds nus pédicurés ou non, pieds en chaussures, pieds cassés, pieds avec chevillère (version qui vient juste avant le pied cassé ou après l’entorse en général) avec parfois des belles macros : talon, petit orteil…
– Le slackeur te demandera surement « combien fais la tienne? ». Sache que la taille dépend toujours de l’usage qu’on en fait, tu peux répondre 5 cm sans crainte avec ça tu es paré pour sauter!
– Le slackeur est un individu qui aura toujours plus de facilité à te dire combien il y a d’arbres exploitables entre chez lui et son bureau plutôt que de te dire ce qu’il a mangé ce midi.
– Le slackeur est souvent d’humeur prévisible il suffit juste de regarder par la fenêtre : soleil: le slackeur va à merveille, pluie : le slackeur s’ennuie, orage : slackeur plein de courage, pas de pluie mais nuageux slackeur quand même heureux.
– Le slackeur se pose toujours des questions existentielles et doit faire des choix draconien :on monte la 20m ou la 100m ? on y va pour 13h ou 15h ? on va à quel spot ?
– Le slackeur a souvent un vocabulaire complexe auquel il faudra que tu t’habitues » raaa j’ai vu une vidéo de ouf ya un type qui se lance dans une highline, pour tester le backup il coupe la slack et l’autre du coup il se fait un de ces leashfall ! » (même en faisant traducteur de page google je suis pas sur que ça fonctionne alors il te faudra de la patience, des heures sur Youtube, des amis plus expérimentés, y’a pas de secrets)
– Le slackeur est un bon écolo … tu verras peut être pousser sur les troncs d’arbres des serviettes, des vieux tee shirts, des morceaux de moquette … ça c’est parce que le slackeur n’est pas riche mais qu’il a quand même le soucis de protéger (ou bien parce qu’il n’aime pas le dernier tee shirt qu’il a eu a Noel ou que la moquette avec le circuit voiture dans sa chambre faisait trop kitch) … pour ceux qui ne mettent rien faudra se référer à l’article sur les châtiments corporels …
– le slackeur se déplace souvent en bande organisée … parce que le slackeur ça oublie toujours plein de matos chez les copains et qu’au final il manque toujours un truc indispensable pour aller tendre … « merde c’est Machin qui a mes élingues !!!… ah bon ? attend j’en ai peut être moi … ha ba non par contre j’ai le cliquet de Truc » (le slackeur n’a pas inventé le communautarisme mais presque)
Maintenant que tu as cerné la personnalité des gens bizarres qui traversent leur jardin sans toucher un brin d’herbe il faut te familiariser avec les pratiques :
– la jumpline : elle sert à faire des sauts des figures aériennes, utile pour les arrêts de travail en général se décline de l’entorse à la fracture en passant par émasculation, 5 cm de largeur elle s’utilise sur de courtes distances.
– la higline : bien pratique pour aller récupérer de la farine ou du sel chez la voisine dans l’appart d’en face quand tu habites au 6ème sans ascenseur ! ici pas de risque de bobo, tes pieds ne touchent pas le sol tu as quand même un baudrier et une ligne de vie mais si jamais ça pète c’est st Pierre que tu verras pas la voisine ! 2,5 cm de largeur sur des longueurs variables
– la longline : là on rigole plus sur les distances, c’est 30m minimum ( certains dirons 50 ), pratique pour traverser un lac sans avoir à faire le tour, en général tu maudit le petit malin qui t’a dit « bon c’est facile pour garder l’équilibre tu fixe un point genre le smiley que j’ai collé sur l’arbre ou le cliquet » là pas de chance pas de cliquet et l’arbre beaucoup trop loin pour voir le smiley.
– le trickline : pour ceux inscrit au club de yoga et qui trouvent le sol trop stable ça peut être une bonne alternative, suffit de réaliser des figures de plus en plus complexes ( ex : auriculaire droit dans oreille gauche et index gauche sur orteil droit …. Si t’es entrain d’essayer devant ton ordi j’espère que ta web cam n’est pas allumée tu va passer pour un con)
Bien sur il y a aussi un tas d’autre variantes on peu faire des noms composés à la pelle : treeline ( pour confirmer que l’homme descend bien du signe … ça se passe dans les arbres) , urbanlining (dès que tu utilise des points d’encrages construits par l’homme en milieu urbain… ta bien raison vu que ce sont tes impôts mais ça reste interdit dommage, en même temps certains ce sont essayés aux lampadaires … ça fait de jolies reproductions de tours de Pise) ….
Voila ! Tu as désormais les clés pour comprendre cette activité et tu peux à ton tour compléter cet article pour permettre aux autres slackeurs de se retrouver aussi un peu dans tes descriptions …
Le maître mot en slackline, c’est « persévérer » mais tu verras que tu es rarement seul dans tes moments de galère.
Page Facebook de l’association « Slack Linkers 91 »
Voir l’interview de Tatiana Chatel sur Kairn.com
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François
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