Dis Maman, c’est encore loin Compostelle ?

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Crédit photo : Céline Anaya Gautier

Marcher pour découvrir ses compagnons de voyage et mieux se connaître

compostelleL’auteur, Céline Anaya Gautier, retrace dans le roman « Maman, c’est encore loin Compostelle ? », l’accompagnement de Santiago, son fils aîné de 7 ans, dans son passage à « petit homme ». De par ses origines, franco-péruvienne, et de ses voyages dans le monde entier en tant que photographe, les rituels de passage dans le vie d’un enfant lui semblent en effet essentiels.

C’est ce qui la conduit à partir avec lui de Nogaro, dans le Gers, vers Saint Jacques de Compostelle pour plus de 1 000 km de marche.

Ces 42 jours de marche sont parfois une épreuve physique et une déchirure pour l’auteur qui a laissé derrière elle son deuxième fils et son mari. Mais ce sont aussi des moments d’échanges privilégiés entre une mère et son fils.

Au fil des kilomètres, les observations et les questions de Santiago vont lui permettre d’apprendre sur le monde qui l’entoure. Cela sera aussi l’occasion pour Céline Anaya Gautier de mieux connaître son fils et de faire le point sur sa vie.

Le livre décrit leur progression sur le chemin, riche en rencontres et de réflexions, la première partie portant sur le tronçon français, la seconde sur l’espagnol.

Ce livre aborde aussi indirectement la difficulté de trouver et d’ajuster sa place de mère face à son enfant qui grandit ainsi que l’importance du dialogue pour accompagner son enfant dans le long chemin qui le conduira à l’âge adulte.

Quelques extraits au fil des kilomètres parcourus

  • « Nous venons de parcourir exactement 2 kilomètres, sans compter les deux de Nogaro, il est 9 heures du matin et nous sommes déjà en train d’observer la nature… Je prends conscience à ce moment que mon chemin intérieur dans le monde de la patience et de la lenteur va être mis à rude épreuve. J’ai pour l’habitude de marcher entre 6 et 7 km/h. Santiago se met à genoux, à plat ventre, sur la plante des pieds. Il cherche des têtards et des grenouilles. »

  • « Je ne vis pas chaque jour dans une projection perpétuelle du Pérou ou de mon enfance, mais le Chemin est propice à la flânerie dans le temps et dans l’espace. On a le temps de se perdre à rêver, le temps de faire resurgir de l’âme des sensations, des arômes et des couleurs qui nous transportent. La mémoire de nos sens travaille et si nous prenons le temps de les écouter et de les exercer, nous pouvions faire revivre des instants olfactifs ou sensoriels du passé. »

  • « Nous sommes seuls sur le chemin. Le ciel s’enflamme et le bleu se laisse embraser par le rouge, l’orange, le jaune, le violet aussi. Le froid, le vent sec et les couleurs nous enivrent de leur beauté. Ce spectacle s’accorde à la perfection avec notre silence. Le chemin bordé de chênes verts aux branches nues et d’asphodèles, tapissé de grosses pierres tantôt rondes tantôt tranchantes, nous rapproche. Main dans la main, nous nous réchauffons. Le vent est vraiment glacial ce matin. »

Le livre est édité par Le Passeur-Editeur

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Eve

Passionnée de livres et de photos. Privilégie la marche pour (re)découvrir les régions de la France : les endroits incontournables mais également les petits villages, les lieux chargés d'histoire... Admire les aventuriers en herbe et les explorateurs confirmés. Voir tous les articles écrits par Eve

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